STIB : quotas linguistiques et polémique

Alors que la STIB avait annoncé qu’elle ne diffuserait plus de chansons française ou néerlandaise dans ses stations de métro, elle a fait machine arrière le lendemain. Mais c’est flou.

Décidément, les quotas ont la part (pas) belle, en ce printemps 2011, aussi bien en France qu’en Belgique. Après certains membres de la Fédération Française de Football qui parlaient d’instaurer des quotas de joueurs binationaux à l’entrée des centres de formation, c’est la STIB qui se trouve au cœur d’une polémique en Belgique. Polémique qui semble la dépasser quelque peu au passage, la communication de la société de transports n’étant pas des plus limpides.

On va essayer, quant à nous, d’être à peu près clair : février 2011, la STIB décide de passer dans ses 69 stations de métro bruxelloises de la musique basée sur les hit-parades internationaux. Ce qui donne 70% de musique anglo-saxonne. Mais dans les 30% restants, un peu de musique francophone se faufile.

 

2. Le PS réagit

Et ce qui donne beaucoup de courriers, « des dizaines de plaintes demandant pourquoi (la STIB) ne passait pas également des chansons en néerlandais », dixit An Van Hamme, l’un de ses porte-paroles, au journal flamand De Morgen. « Mais c’est simplement parce que ces morceaux en néerlandais ne parviennent pratiquement jamais à intégrer les hit-parades. » Conséquence : fini les chansons en français et en néerlandais. Qui veut passer sur ces ondes devra chanter en anglais. Conséquence supposée, tout du moins.

Car autre porte-parole, autre langue, autre version… Le francophone Jean-Pierre Alvin assure que toute chanson figurant dans les charts aura sa place, sans quota linguistique mis en place. Difficile d’y voir clair… En attendant, d’après Le Soir, le PS demandera prochainement la réintroduction d’un… quota de morceaux chantés dans les deux langues nationales. Affaire(s) à suivre.  

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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